Sigles, acronymes et termes cartographiques et maritimes
Système automatique de communication et d'identification des navires permettant d'améliorer la sécurité en mer par l'assistance à l'efficacité des services de trafic des navires, des rapports maritimes, des opérations navire-navire et navire-terre : les VTS.
Un transpondeur AIS embarqué sur un navire émet en permanence les données de position, de route, et des caractéristiques détaillées de ce navire, qui sont décodées par un récepteur AIS embarqué sur les autres navires.
- Les transpondeurs Classe A sont exigés à bord des navires marchands de 300 tonneaux et plus, les navires de charge de 500 tonneaux et plus, les navires de pêche supérieurs à 15 mètres, et tous les navires à passagers répondant aux normes SOLAS. Ils émettent avec une puissance de 12,5 Watts et une fréquence d'émission de 2 secondes (en route). Ils utilisent un système appelé SO-TDMA (Self Organised Time Division Multiple Access) permettant des fonctions d'échange avancées entre navires.
- Des transpondeurs Classe B de faible coût ont été conçus pour les petits navires de commerce non-SOLAS, les navires de pêche et de plaisance, afin de leur permettre de s'adapter volontairement au système AIS. Ils émettent avec une puissance de 2 Watts et une fréquence d'émission de 30 secondes (en route). Ils utilisent une technologie différente appelée CS-TDMA (Carrier Sense Time Division Multiple Access) les limitant à des fonctions plus réduites.
- Les récents transpondeurs Classe B+ émettent avec une puissance de 5 Watts en utilisant le système SO-TDMA des émetteurs classe A. Ils sont adaptés aux navires de plaisance rapides, aux balises d'aide à la navigation (AtoN) et balises homme à la mer (AIS MOB).
Les transpondeurs AIS communiquent en portée VHF leurs données de position et de route provenant d'un récepteur GPS couplé. Les transpondeurs AIS classe B ont des caractéristiques simplifiées et n'ont pas l'obligation de transmettre un certain nombre de données propres aux navires SOLAS.
Les données émises permettent l'affichage des informations et le suivi des navires sur l'écran d'un récepteur dédié, d'un ECDIS ou d'un ordinateur équipé d'un logiciel approprié.
Le système AIS a été progressivement étendu à d'autres services :
- Stations de base AIS : installées à terre pour la transmission des informations navire-terre et terre-navire. Les réseaux de stations de base permettent la connaissance du trafic maritime mondial, notamment par Internet.
- AIS AtoN (Aids to Navigation) : installés sur les marques et feux remarquables afin d'afficher leurs position et caractéristiques sur les mêmes écrans de réception AIS.
- AIS SART (Search And Rescue Transmitter) : permet la recherche et le sauvetage avec émetteur AIS pour aider à déterminer l'emplacement d'un navire en détresse. Il est généralement utilisé sur des radeaux de sauvetage.
- AIS MOB (Man Over Board) : émetteur AIS individuel miniaturisé, à déclenchement manuel ou automatique, souvent attaché au gilet de sauvetage.
- AIS on Search and Rescue (SAR) Aircraft : utilisé sur des avions et des hélicoptères pour aider la recherche et les opérations de sauvetage.
Le Service des Cartes Raster ARCS de l'UKHO fournit des reproductions par fac-similé électronique des cartes papier de l'Amirauté. Les cartes ARCS sont destinées à être utilisées par un large éventail d'applications de navigation. Les mises à jour se font par voie de ré-édition.
Il existe près de 3000 cartes raster couvrant la majeure partie des ports et des routes du globe.
Système intégré au RADAR permettant l'acquisition et le suivi automatique des cibles. Le logiciel analyse les routes et les vitesses des cibles et détermine les risques de collision, activant le cas échéant des alarmes paramétrables.
Le service des Cartes Vectorielles AVCS de l'UKHO. fournit des cartes ENC pour les ECDIS C'est le format SENC de l'Amirauté Britannique.
Beidou, ou BDS, aussi appelé COMPASS, est le système de positionnement par satellite à couverture mondiale de la Chine.
La particularité du système chinois est que il est constitué de 5 satellites géostationnaires (GEO), 3 satellites géosynchrones inclinés et 24 satellites en orbites moyennes (MEO) répartis sur trois plans, et 3 satellites (MEO) de rechange. Il permet une précision décimétrique.
Depuis le premier satellite de la génération Beidou 1 lancé en octobre 2000, la Chine a lancé dans un temps record trois générations de satellites, dont la dernière, Beidou 3, est désormais compatible avec les autres GNSS. Elle a été achevée en 2020 avec le lancement de 32 satellites entre juillet 2017 et juin 2020.
Agence Fédérale Maritime et Hydrographique Allemande, fournisseur centralisé de multiples services maritimes publics et privés, notamment : Prévention des risques maritimes, éditions des cartes marines, prévisions des marées, surveillance en Mer Baltique et Mer du Nord, réglementation maritime. Le site du BSH est accessible en anglais.
En français : Énergie Potentielle de Convection Disponible. La CAPE se mesure en Joules par kilogrammes d’air (J/Kg) et définit l’énergie de poussée verticale d’une particule d’air plus chaude dans une atmosphère plus froide. En d’autres termes, l’accélération verticale de la particule d’air sera directement liée à cette mesure d’énergie.
La CAPE donne donc une mesure de l’instabilité d’une masse d’air. La CAPE est un des paramètres utilisé par les météorologues pour estimer le potentiel de violence d’un orage. En effet, plus le courant ascendant est fort, plus il pourra supporter de gros grêlons, ou une masse importante de précipitations.
La CAPE n’est pas une condition suffisante pour l’apparition des orages. C’est une indication pertinente si elle est accompagnée par des précipitations. En France des valeurs > 1500 J/Kg accompagnées de précipitations sont souvent liées à des orages violents. Il faut donc l’interpréter comme une probabilité d’apparition des orages.
Les cartes ENC sont classées en 6 catégories. La catégorie d'une ENC est normalement liée à son échelle :
Méthode de représentation digitale d'une carte par une matrice de pixels et points de grille. Les cartes raster (matricielles) sont des cartes papier scannées et géo-référencées. Contrairement au format vectoriel, aucune information supplémentaire ne peut y être ajoutée. Les cartes raster ne sont pas compatibles avec les fonctionnalités des ECDIS. Par exemple il est impossible d'effectuer un suivi automatique de route : pour se faire, les informations de lignes de sondes, contours de côte, etc. sont indispensables, alors qu'elles sont indisponibles dans le format raster. Les cartes raster sont à la base des ECS.
Les avantages du format raster sont :
- Faciles à produire et d'un faible coût. Il suffit seulement de scanner les cartes papier.
- Faciles à mettre en oeuvre. Le défilement des cartes est plus rapide que dans le format vectoriel.
- Les utilisateurs sont familiarisés avec le graphisme et la symbolique des cartes papier.
Les inconvénients sont :
- Inutilisables avec les ECDIS.
- Les données cartographiques ne sont mises à jour que par voie de ré-édition
L'Amirauté Britannique (UKHO) fournit les cartes ARCS dans le format raster, et l'administration américaine NOAA un catalogue de cartes raster RNC en téléchargement libre pour les USA. Elles présentent toutes les garanties de conformité avec les cartes papier, bien que n'étant pas conformes aux ECDIS.
Une technique de numérisation permet de découper les cartes raster en "tuiles", zones de 256 Ko de côté, et de favoriser ainsi un affichage plus fluide sur les supports informatiques récents. Les différents niveaux d'échelles d'une même zone geographique se succèdent en affichage continu à mesure des opérations d'agrandissement/réduction (zoom +/-). Ce procédé appelé "Tilled Charts" permet également des mises à jour ciblées par remplacement des tuiles concernées.
La NOAA a annoncé l'arrêt de production définitif des cartes papier en 2025. D'autres services, comme l'UKHO et le SHOM ont fait également des annonces concernant la suppression à terme des cartes raster papier.
Un vecteur est une connexion directe entre deux points, chacun étant déterminé par deux jeux de coordonnées, ou bien par la direction et la distance issues d'un point déterminé par un jeu de coordonnée, ou encore issues d'un point dans un espace vectoriel défini par un jeu de coordonnées relativement à l'origine d'un système de coordonnées.
La carte vectorielle utilise une méthode de représentation digitale de chaque élément individuel la constituant par des points, des lignes et des polygones décrits par leurs coordonnées et un(des) code(s) approprié(s).
Les cartes ENC sont constituées à partir d'une base de donnée dont le contenu, la structure et le format sont standardisés, conçue pour une utilisation avec un ECDIS. L'ENC est l'équivalent des plus récentes éditions de cartes papier, et peut contenir des informations nautiques additionnelles (ex. Instructions Nautiques).
Les avantages du format vectoriel sont :
- La fonction zoom (agrandissement/réduction) ne modifie pas la dimension des éléments rapportés sur la carte (noms, marques, etc.).
- Haute précision : certaines cartes vectorielles sont capables d'une précision de 2 cm à la surface du globe.
- Des informations additionnelles peuvent être stockées directement dans les données.
- La rotation des cartes peut se faire plus facilement, et sans perte de donnée, qu'avec le format raster.
- La facilité de mise à jour des éléments de la base de donnée.
Les inconvénients sont :
- Coûts et délais de production très importants.
- L'aspect des cartes vectorielles n'est pas toujours très esthétique, quoique plus fonctionnel.
- La composition des cartes sous forme de cellules à différentes échelles est peu commode.
- Les cartes vectorielles privées (Private ENC) peuvent présenter des erreurs de recopie ou de géoréférencement.
Un exemple est le catalogue de cartes ENC fourni en téléchargement libre par le NOAA pour les USA. Ces cartes sont conformes aux prescriptions pour les ECDIS.
- Official ENC: Données S-57 produites conformément aux Spécifications de Production ENC de l'IHO et conçues par un service hydrographique gouvernemental autorisé ou une institution équivalente. Ces cartes sont diffusées par les RENC.
- Derived ENC: Données S-57 compatibles avec les Spécifications de Production ENC de l'IHO, conçues par le secteur privé mais dérivées des sources officielles fournies par un service hydrographique gouvernemental autorisé ou une institution équivalente. Ces cartes sont diffusées par les distributeurs agréés, comme Chartworld.
- Private ENC: Données S-57 produites, conçues et packagées par le secteur privé. Cette catégorie concerne plusieurs éditeurs : Navionics, C-Map, Transas, NV-Verlag, Imray, SiiTech, etc.
Service Hydrographique du Canada, dépendant du Ministère des Pêches et des Océans, le CHS fournit également un service de cartes marines interactives par la mise à disposition publique d'un Géoportail.
Le GPS différentiel utilise les corrections de position émises par une station terrestre a proximité, qui elle-même analyse en temps réel l'écart de position reçue du système GPS et sa propre position absolue pré-calculée. Cette "différence" de position est envoyée aux récepteurs DGPS et corrige en permanence la position reçue par eux.
Encore utilisé pour des activités très spécifiques (balisage, travaux maritimes) ce système est devenu obsolète avec la mise en service depuis 2003 des SBAS.
DirectENC est le format SENC propriétaire de la société SevenCs utilisé par ses logiciels ORCA. Il simplifie et accélère le chargement des ENC et leur manipulation. Comme les ECDIS, il fonctionne sur toutes les plateformes, WindowsNT/95/98/XP ou Unix.
Le format DirectENC a été approuvé par l'Agence Fédérale Maritime et Hydrographique d'Allemagne (BSH).
Système d'information de navigation considéré comme équivalent des cartes marines papier, affichant les informations sélectionnées depuis la base de données cartographiques mise à jour et conforme aux règles V/19 et V/27 de la Convention SOLAS, et intégrant les données de position GPS et, optionnellement, les données provenant d'autres capteurs.
De ce fait, un ECDIS assiste les navigateurs dans la planification de leur route et, grâce à une position permanente, dans le contrôle de cette route. Seul un ECDIS peut être reconnu comme équivalent des cartes imposées par la règle V/20 de la Convention SOLAS si il satisfait aux spécifications de l'IMO et de l'IHO.
En français Centre Européen pour les Prévisions Météorologiques à Moyen Terme. Créé en 1975 à l'initiative des membres de l'Union Européenne, le centre est une organisation intergouvernementale indépendante dont le siège se trouve à Reading, en Angleterre, avec des sites à Bologne (Italie) et Bonn (Allemagne).
Le CEPMMT est financé par 23 États membres et 12 États associés. Il emploie près de 500 personnes dans environ 35 pays, et son équipement en supercalculateurs est l'un des plus importants d'Europe.
Depuis 15 ans, les modèles de prévision du CEPMMT, principalement le modèle ensembliste IFS (Integrated Forecast System), tendent à être parmi les plus fiables au monde à moyen terme, selon les données de vérification de l'Organisation météorologique mondiale (IMO).
Système de carte électronique : acronyme désignant de manière générale un matériel permettant la lecture de cartes électroniques, mais ne répondant pas aux spécifications du standard IMO pour l'ECDIS. Un ECS est considéré comme une aide à la navigation, à utiliser conjointement avec les documents papier officiels.
Base de donnée développée par les services hydrographiques nationaux dont le contenu, la structure et le format sont standardisés. Elle permet de concevoir des cartes pour une utilisation avec un ECDIS. L'ENC représente l'équivalent des plus récentes éditions de cartes papier, et peut contenir des informations nautiques additionnelles (ex. Instructions Nautiques). Voir Cartes vectorielles pour plus de détails.
Une EPIRB est une balise radio de localisation d'urgence homologuée dans le cadre du Système Mondial de Détresse et de Sécurité en Mer (SMDSM) défini par la Convention SOLAS. Elle est codée avec le numéro d'identification unique MMSI du navire, et émet un signal de détresse sur la fréquence 406 MHz vers la constellation de satellites Cospas-Sarsat. Elle se déclenche manuellement ou automatiquement au contact de l'eau. Équipée (pour certaines) d'un récepteur GPS utilisant plusieurs constellations GNSS (GPS, GLONASS, GALILEO) elle peut alors envoyer sa position GPS dans le message de détresse avec une autonomie minimum de 48 heures. La couverture est mondiale.
Une EPIRB est obligatoire pour les navires de plaisance en France, depuis mai 2015, pour les navigations à plus de 60 milles nautiques d'un abri. Voir aussi PLB.
La mission de l'Agence de l'Union Européenne pour le Programme Spatial EUSPA est de fournir des services spatiaux fiables, sûrs et sécurisés, en maximisant leurs avantages socio-économiques pour la société et les entreprises européennes.
Avec le programme de positionnement GNSS GALILEO associé au système SBAS EGNOS, et le programme COPERNICUS d'observation de la Terre, qui étudie notre planète et son environnement au profit des citoyens européens, l'agence entend stimuler la croissance de l'économie européenne basée sur l'innovation et contribuer ainsi à la sécurité des citoyens européens et à la sécurité de l'Union et de ses États membres, tout en renforçant l'autonomie stratégique de l'Union Européenne.
• Le format XML
XML (eXtended Mark-up Language) est un langage de balisage, qui a pour fonction de dissocier le fond (nature des données), de la forme (par exemple, l'apparence ou le rendu graphique dans un navigateur).
Les différentes balises correspondant au schéma XML définissent la structure de la base de données. Pour s'assurer qu'il n'y a pas d'erreurs sur la mise en forme du schéma et des balises lorsque l'on intègre des fichiers, on utilise un validateur XML.
• Le format GPX pour l'échange de données GPS
Format de mise en forme des données GPS basé sur XML, il est devenu un format standard pour échanger les données entre récepteurs GPS, SIG et autres applications de web mapping interactives.
Le format GPX permet aux utilisateurs de GPS de partager plus facilement les données extraites de leurs appareils avec d'autres utilisateurs, en évitant que les formats de fichiers propres aux appareils y fassent obstacle.
• Le format KML pour le géoréférencement
Le format de fichiers KML créé pour Google Earth, est un format de fichiers textes également dérivé de XML. Il permet de décrire une série d'objets géoréférencés. Ceux ci peuvent être de simple points remarquables comme un bâtiment, une intersection, un sommet ou peuvent être encore des traces GPS avec ou sans l'altitude. Les fichiers au format KMZ sont des KML compressés (ZIP). Le format KML offre de nombreuses fonctionnalités, devenant un véritable SIG. Ce format est en voie de devenir un standard.
• Le format CSV (Comma-separated values)
CSV est un format de fichier informatique représentant des données tabulaires. Il s'agit d'une forme très simple de base de données, où chaque ligne est un enregistrement et où les champ sont séparés par un caractère prédéfini (en général une virgule). Ce format est utile pour échanger des données entre des bases de données n'ayant pas d'autre format de fichier en commun. C'est notamment un format ouvert (non propriétaire).
Fin novembre 2007, le Conseil des Ministres des Transports de l'Union européenne (UE) a décidé le financement public du déploiement du système mondial de navigation par satellites GALILEO. Comme le système américain GPS, GALILEO doit permettre aux utilisateurs équipés d'un récepteur adéquat de connaîre leur position en temps réel, avec une précision variant de 1 à 10 m.
Le réseau GALILEO se décompose en 3 segments : 30 satellites (dont 2 de rechange) placés sur trois orbite circulaire d'altitude moyenne (MEO), quatre centres de contrôles s'appuyant sur un réseau d'une trentaine de stations au sol réparties à travers le monde, et les utilisateurs dotés de récepteurs de positionnement et de datation.
Après deux tests expérimentaux commencés en 2005, 12 satellites ont été lancés entre 2011 et 2016. Fin 2024, avec 25 satellites opérationnels GALILEO fournit les quatre premiers services prévus par le système : Open Service (signal ouvert pour tous), Public Regulated Services (signaux encryptés à usage restreint), High Accuracy Service (Service de haute précision) et Search and Rescue Services (intégration au système COSPAT-SARSAT).
La configuration complète avec 30 satellites, initialement prévue pour être finalisée avant fin 2020, a pris du retard. Elle fournira à terme les deux services complémentaires Safety of Life Service (service sécurisé pour les transports sensibles et l'aviation civile) et Commercial Services (services payant de haute précision).
La gestion des services associés à GALILEO a été confiée à l'Agence Spatiale Européenne EUSPA, installée à Prague. L'EUSPA a confié la fourniture des services Open Service et Commercial Service au GSC (European GNSS Service Center) installé à Madrid au sein du National Institute of Aerospace Technologies (INTA).
Système mondial de navigation par satellites développé par la Russie. Composé de 28 satellites GLONASS-M, dont 4 satellites de réserve, placés en orbite moyenne à 19.100 km d'altitude. Le programme GLONASS, lancé en 1982, est opérationnel avec une couverture mondiale depuis octobre 2011. C'est le deuxième système de positionnement en activité après le GPS américain. Il offre une précision pratiquement équivalente.
Le premier satellite d'une nouvelle génération GLONASS-K a été lancé fin 2020. Ces satellites plus puissants, plus légers et moins énergivores, remplaceront à terme la première constellation. Ils sont conçus pour fournir une précision décimétrique.
Depuis début 2012, les principaux fabricants de chipsets de réception GPS sont compatibles avec les deux systèmes GPS et GLONASS, et depuis fin 2019 BEIDOU 3, apportant aux récepteurs les plus récents une augmentation significative de la couverture avec plus de 80 satellites et une précision constatée de 2 à 5 mètres pour le service civil.
En français : SMDSM - Système Mondial de Détresse et de Sécurité Maritime. Système de sécurité de détresse et de communication radio pour les navires, reconnu au niveau international. Le SMDSM est un système automatisé navire-terre utilisant des satellites et la technologie de l'appel sélectif numérique. Le SMDSM est mandaté pour les navires au niveau international par la Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS) de 1974 de l'Organisation maritime internationale (OMI), modifiée en 1988, et a valeur de traité international. Voir MSI.
En français : Système Mondial de Navigation par Satellite. Appellation générique des systèmes nationaux GPS (USA), GLONASS (Russie), GALILEO (Europe), BEIDOU (Chine), etc.
Les constellations de satellites GNSS sont toutes situées sur des orbites moyennes (Medium Earth Orbit) entre 19.000 et 30.000 km d'altitude environ.
Premier système mondial de navigation par satellites, mis en place par le Département de la Défense des Etats-Unis. Le système GPS repose sur un réseau de 27 satellites orbitant à 20.200 km d'altitude. Ces satellites émettent en permanence un signal complexe (code pseudo-aléatoire) daté précisément grâce à leur horloge atomique, ainsi que des éphémérides permettant le calcul de leurs coordonnées prédites.
Un récepteur GPS qui capte les signaux d'au moins quatre satellites peut, en mesurant les écarts relatifs des horloges, connaîre sa distance par rapport aux satellites et, par trilatération, situer précisément en trois dimensions n'importe quel point placé en dessous des satellites GPS, avec une précision de 3 à 10 mètres pour le service civil. Le GPS est ainsi utilisé pour localiser des véhicules roulants, des navires, des avions, des missiles et même des satellites évoluant en orbite basse.
Concernant la précision, le GPS étant un système développé pour les militaires américains, une disponibilité sélective (selective availability) a été prévue. Certaines informations peuvent ainsi être chiffrées et priver les personnes qui ne disposent pas des codes de la précision maximale. Depuis le 1er mai 2000, le gouvernement américain a mis fin à une dégradation volontaire du service civil. Il est désormais courant d'avoir une position précise de moins de 10 mètres, qui est aujourd'hui encore considérablement améliorée par les SBAS.
Depuis 2019, une troisième génération de satellites GPS-III est en cours de déploiement.
L'acronyme signifie plus précisément General Regularly distributed Information in Binary form.
GRIB, est un format de fichier pour le stockage et le transport de données météorologiques sur points de grilles, pour les sorties des modèles de Prévision Numérique du Temps (Numerical Weather Prediction). Il est conçu afin d'être auto-descripteur, compact, et utilisable tel quel d'une architecture informatique à une autre.
Le format standard GRIB est conçu et maintenu par l'Organisation Météorologique Mondiale (WMO) et approuvé pour un usage opérationnel depuis 1985. Le format GRIB édition 1 (GRIB1) est mondialement utilisé. Un format GRIB édition 2 (GRIB2), enrichi et étendu, a été introduit pour répondre à la demande croissante de données supplémentaires à transmettre, et son usage se généralise progressivement. Voir Modèles de prévisions.
En français AISM (Association internationale de signalisation maritime). L'IALA est une association technique internationale à but non lucratif. Elle rassemble les autorités chargées des aides à la navigation maritime, les fabricants, les consultants et les instituts scientifiques et de formation du monde entier et leur offre la possibilité d'échanger et de comparer leurs expériences et leurs réalisations.
L'AISM encourage ses membres à harmoniser les aides maritimes à la navigation — balisage, signalisation, feux et marques — dans le monde entier et pour s'assurer que les déplacements des navires soient sûrs, rapides et rentables tout en protégeant l'environnement.
Le travail des comités vise à développer les meilleures pratiques communes à travers la publication de normes, de recommandations, de directives et de modèles de formation.
L'IHO coordonne les activités des différents services hydrographiques nationaux, travaille à la standardisation de la cartographie maritime mondiale, émet des avis et conseils pour aider les pays à développer les domaines de la veille hydrographique et la production des cartes et publications nautiques.
Les publications de l'IHO sont à la base de la création des ECDIS.
L'IMO est l'agence spécialisée des Nations Unies responsable du domaine de la sécurité maritime, de l'efficacité et de la sécurité de la navigation, de la protection de l'environnement maritime. L'IMO est à la source de nombreux instruments légaux, dont le plus connu est la Convention SOLAS.
C'est dans le cadre de la Convention SOLAS que les États Membres ont adopté les exigences de base du Système Mondial de Détresse et de Sécurité en Mer (SMDSM). Ce système défini les obligations de mise en oeuvre que doivent respecter les navires, en termes d'équipements et de procédures de communications, afin de garantir la sécurité des navires et des personnes.
En français UIT, institution spécialisée des Nations Unies pour les technologies de l'information et de la communication (TIC). Fondée en 1865 en vue de faciliter la connectivité internationale des réseaux de communication, l'UIT attribue dans le monde entier des fréquences radioélectriques et des orbites de satellite, élabore les normes techniques qui assurent l'interconnexion harmonieuse des réseaux et des technologies et s'efforce d'améliorer l'accès aux TIC pour les communautés mal desservies partout dans le monde. Appel téléphonique, accès à internet, envoi de message électronique, tous bénéficient des travaux de l'UIT.
L'association est également partie prenante pour ce qui concerne les télécommunications maritimes et la coordination des fréquences des États membres. A ce titre, l’ANFR (Agence Nationale des Fréquences) est le point d’entrée des opérateurs satellitaires français pour l’enregistrement de leurs fréquences au fichier international des fréquences de l’Union internationale des télécommunications (UIT).
L'UIT est déterminée à connecter tous les habitants de la planète, quel que soit l'endroit où ils vivent et quels que soient leurs moyens. Par son action, elle protège et appuie le droit de chacun à communiquer.
Mercator Ocean International est un service à l’initiative de la Commission Européenne. Basé à Toulouse, il constitue le centre européen d’analyse et de prévisions océaniques. Il s’intègre dans un des deux programmes spatiaux européens d'observation de la Terre nommé COPERNICUS. Le second programme spatial étant GALILEO. Ces deux programmes dépendent directement de l’Europan Union Agency for the Space Program (EUSPA).
Mercator Ocean International a pour mission de mettre en oeuvre des moyens permanents de surveillance océanique afin de fournir des produits et des services gratuits de prévisions exploitables par les utilisateurs pour toutes les applications marines : sécurité maritime, ressources marines, environnement marin et côtier, prévision météorologique, océanographique et climatologique.
Mercator Ocean acquiert et compile des données d’observations spatiales et in-situ, les analyse, élabore des modèles de prédiction océaniques, conçoit les produits et les mets à la disposition gratuitement pour tous les acteurs concernés sur un portail internet. Les modèles Copernicus de prévisions de courants marins océaniques et côtiers, par exemple, font partie de ces produits et sont distribués au format GRIB.
Numéro d'identification mondial dans le service mobile maritime. Ce système d'identification repose sur les principes suivants :
- Chaque navire doit posséder une identification UNIQUE composée d'une série de neuf chiffres.
- Elle est utilisée à la fois dans les transmissions classiques et satellitaires.
- La même identité doit être utilisée pour tous les systèmes de télécommunications.
- Chaque nation doit prévoir un plan de numérotation suffisant pour faire face à toutes les évolutions prévisibles, en particulier, l'automatisation des services.
- Le plan de numérotation doit tenir compte des possibilités d'acheminement des réseaux téléphoniques existants.
- Les trois premiers chiffres de cette identification (navire) doivent indiquer la nationalité du navire.
Chaque navire doit posséder une identification UNIQUE composée d'une série de neuf chiffres. Le code MMSI doit être saisi dans les réglages des VHF avec appel sélectif numérique (ASN) permettant des communications directes navire-navire et appel de détresse intégré, ainsi que dans les réglages des transpondeurs AIS.
Des codes spéciaux sont attachés aux balises de détresse, avec des numéros commençant par :
- 970 : AIS-SART.
- 972 : AIS MOB.
- 974 : EPIRB, PLB (Sarsat-Cospas)
Les fichiers GRIB peuvent être issus de différents modèles numériques de prévisions météorologiques. Chacun de ces modèles possède des spécificités qui le destinent à un usage et/ou une couverture particulière. La liste suivante n'est pas exhaustive, elle présente les modèles les plus couramment utilisés.
USA
GFS (Global Forecast System) : modèle mondial produit par le National Centers for Environmental Prediction (NCEP), une entité du National Weather Service (NWS) de la NOAA. Le GFS est actualisé toutes les 3 heures jusqu'à 240 heures et toutes les 6 heures jusqu'à 384 heures. Les fichiers sont initialisés à 00, 06, 12 et 18 UTC et disponibles environ 4h30 plus tard sur les serveurs. Les données sont fournies avec une maille de 0,25° (15MN), 0,5° (30MN) et 1,0° (60MN) à 10 jours (240 heures) par pas de 3 heures puis par pas de 12 heures de 10 à 16 jours (384 heures). Le modèle GFS est un modèle couplé, composé de quatre modèles distincts (un modèle atmosphérique, un modèle océanique, un modèle terrestre, et un modèle de glace de mer), qui concourent ensemble pour donner une image exacte des conditions météorologiques. Des modifications sont régulièrement apportées au modèle GFS afin d'améliorer la performance et la précision des prévisions. Il a fait l'objet d'une importante mise à jour en juin 2019 (GFS-FV3), puis de nouveau en mars 2021 (GFSv16).
WRF (Weather Research and Forecasting) : système numérique méso-échelle de nouvelle génération pour les prévisions météo. Il est conçu à la fois pour des prévisions opérationnelles et les besoins de la recherche atmosphérique. Le modèle WRF-NMM (Nonhydrostatic Mesoscale Model) est une collaboration entre plusieurs centres de recherche météorologiques américains. Le modèle WRF s'applique sur la base des données en entrée d'un modèle à plus basse résolution, généralement le GFS, afin d'atteindre des résolutions de 0,1° ou supérieures. Il est mis à jour 4 fois par jour et donne 78 heures de prévision par pas de 1 heure. Les prévisions incluent la vitesse et la direction du vent, les rafales, la température, la couverture nuageuse totale et les précipitations.
COAMPS (Coupled Ocean/Atmosphere Mesoscale Prediction System) : Développé par la Division de Météorologie Marine (MMD) du Laboratoire de Recherche Navale (NRL) de l'U.S Navy. Il associe un système d'assimilation de données observées, un modèle atmosphérique méso-échelle non-hydrostatique (NMM) et un modèle océanique (NCOM). Les composants atmosphériques du modèle COAMPS sont utilisés par l'U.S. Navy pour des prévisions numériques à court-terme applicables à différentes régions du monde. Les prévisions par pas de 6h sont disponibles à 00 UTC et 12 UTC. La résolution du modèle est de 0,1°(6MN) à 24h et 0,2°(12MN) jusqu'à 96h.
NAM (North American Mesoscale Forecast System) : Un des principaux modèles météorologiques exploités par les National Centers for Environmental Prediction (NCEP) pour produire des prévisions météorologiques focalisées sur le continent nord-américain. Des dizaines de paramètres météorologiques sont disponibles à partir des grilles de NAM, de la température et des précipitations à la foudre et à l'énergie cinétique turbulente. Le NAM génère plusieurs grilles (ou domaines) de prévisions météorologiques à diverses résolutions horizontales. Des prévisions à haute résolution sont générées dans le NAM en utilisant des modèles supplémentaires météorologiques numériques. Ces fenêtres de prévisions à haute résolution sont générées sur les régions fixes et sont parfois exécutés afin de suivre les événements météorologiques importants, comme les ouragans. Résolution de 0,1° (6 MN), par pas de 1h. jusqu'à 24h. puis 3h. jusqu'à 84h.
GFS WAVE : Modèle mondial de prévisions d'état de la mer (anciennement WaveWatch III du FNMOC, U.S. Navy) désormais assimilé au modèle météorologique GFS de la NOAA. Résolutions de 0,25°(15 MN), 0,5°(30 MN) et 1°(60 MN) par pas de 3,6,9,12 heures, à échéances jusque 16 jours. Il représente la mer totale. Actualisé quatre fois par jour à 00Z, 06Z,12Z, 18Z.
EUROPE
IFS (Integrated Forecast System), appelé fréquemment modèle CEP : modèle du ECMWF (European Center for Medium-Range Weather Forecasts), en français CEPMMT (Centre Européen de Prévisions Météo à Moyen Terme) est un système global d'assimilation de données et de prévision. Au départ, l'IFS n'a été développé que pour les prévisions météorologiques, mais il a évolué vers un modèle mondial générique et comprend maintenant la modélisation de la composition de l'atmosphère (gaz à effet de serre, aérosols et espèces chimiques) Avec une maille fine de 0,1° (6 MN) et des échéances de 4 à 10 jours, il est réactualisé deux fois par jour. D'après les différents comparatifs ce modèle est connu pour être un des plus fiables sur les moyennes échéances (0 à 4 jours).
UKMO (United Kingdom Meteorological Office)
- MOGREPS-G (The Met Office Global and Regional Ensemble Prediction System) : Modèle mondial ensemblier avec une maille de 0,18° (11 MN) à échéance de 7 jours, actualisé quatre fois par jour (00, 06, 12, 18 UTC). Il est composé de plusieurs sous-ensembles atmosphériques et océaniques.
- UKMO MOGREPS-UK : modèle combiné à haute résolution, avec une maille de 0,02° (1,2 MN) échéances jusqu'à 54 heures, réactualisé toutes les trois heures à partir de 00 UTC. Ne couvre que les îles britanniques.
ICON : (Icosahedric Non-hydrostatique Model) du Deutscher Wetterdienst (DWD) avec un modèle mondial ICON Global à résolution de 0,125° (7,5 MN) et ICON-EU couvrant l'Europe de l'Ouest et la Méditerranée avec une résolution de 0,06° (3,5 MN). Échéance à 5 jours par pas de 1 heure jusque 78 heures, pas de 3 heures au-delà. Actualisé 4 fois par jour.
METEO-FRANCE
ARPEGE : modèle mondial avec une maille de 0,5° (30MN). Il permet de prévoir les phénomènes de grande échelle (dépressions, anticyclones) qui parcourent le globe. Arpege est utilisé pour la prévision jusqu'à quatre jours d'échéance, réactualisé quatre fois par jour. ARPEGE Europe sur l'Europe de l'Ouest et la Méditerranée utilise une maille de 0,1° (6MN). Au-delà de quatre jours, Météo-France utilise le modèle IFS du CEPMMT.
AROME : Constitue le troisième niveau de la chaîne de prévision numérique de Météo-France. Disposant d'une maille de 0,025° (1,5MN), son domaine est limité à la France métropolitaine, Antilles-Guyane, Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Réunion et Qatar. Arome est alimenté par des simulations réalisées à partir d'ARPEGE. AROME ne remplace pas les autres modèles, il délivre des informations supplémentaires, zoomées sur l'Hexagone et bien plus détaillées, pour anticiper et localiser les phénomènes météorologiques de petite échelle potentiellement dangereux. Prévisions heure par heure de 36 à 42 heures, réactualisé 5 fois par jour.
AROME HD : modèle à maille de 1km pour des prévisions de vent à 10 mètres localisées sur la France et ses abords. Disponible 5 fois par jour jusqu'à 42 heures d'échéance.
MFWAM : (Météo France Wave Assimilated Model) est un modèle de prévision d'état de la mer (mer du vent et houles). Suivant ses différentes configurations régionales ou globales, ce modèle est "forcé" en entrée par des vents à 10 m issus des modèles ARPEGE Global, ARPEGE Europe et AROME. Des données d'observation spatiale, altimétrique et spectrale, via des radars embarqués sur des satellites, sont assimilées par les modèles MFWAM globaux et régionaux. Modèle mondial à 0,5° (30MN), Europe à 0,1°(6MN), France à 0,025°(1,5MN), par pas de 3 heures sauf France par pas de 1 heure. Echéances variables selon la résolution, réactualisé 4 fois par jour.
Informations concernant la sécurité maritime : avertissements météorologiques et pour la navigation, bulletins météorologiques, alertes de détresse ainsi que tous messages urgents concernant la navigation maritime. Les mises à jour ECDIS sont considérées comme MSI.
En cartographie électronique maritime anglo-américaine, les navaids, ou aides à la navigation, regroupent toutes les informations relatives à la navigation, comme le balisage, les marques et amers remarquables, les feux et signaux de brume, etc. Par extension on y inclut les renseignements relatifs aux ouvrages portuaires, aux zones de mouillage, et toute information descriptive pouvant concerner la sécurité de la navigation.
Ne pas confondre avec les POIs qui concernent des informations plus générales
La National Marine Electronics Association est une association sans but lucratif fondée en 1957 par un groupe de revendeurs d'électronique réunis au salon nautique de New York pour discuter de la manière de renforcer les relations avec les fabricants d'électronique. Elle est composée de fabricants, distributeurs, revendeurs, institutions d'éducation et d'autres organismes ayant en commun un intérêt dans l'emploi des instruments électroniques de navigation.
Au début des années 80, la NMEA a créé la première norme d'interface uniforme pour l'échange de données numériques entre différents appareils électroniques marins. Le standard NMEA 0183 a été largement accepté par les fabricants et est reconnu par les agences maritimes du monde entier. Le standard a été adopté comme base d'une norme internationale par la Commission Électronique Internationale (IEC) en Europe. La mise à jour et l'extension du standard ainsi que le développement de futures normes sont depuis toujours poursuivis par un comité de bénévoles au sein de la NMEA.
Le standard NMEA 0183 a un débit de 4800 jusqu'à 115200 bauds et comporte plusieurs phrases de données ASCII. Les instruments et périphériques répondant à ce standard sont assurés de communiquer parfaitement et de se reconnaître mutuellement.
Toujours utilisée depuis plus de 40 ans, la norme NMEA0183 a vu sa dernière version – 4.30 – publiée en décembre 2023. Elle comprend des mises à jour de l'ensemble des phrases GNSS. Il s'agit notamment de mises à jour importantes de l'interface pour l'utilisation des systèmes satellitaires GPS (États-Unis), GLONASS (Russie), GALILEO (Europe), BDS (Chine), QZSS (Japon) et NavIC/IRNSS(Inde).
NMEA 2000 définit un nouveau protocole de communication en réseau à grande vitesse conçu spécialement pour les bateaux. Il peut accepter jusqu'à 50 périphériques – instruments et capteurs – comprenant jusque 252 adresses et des transferts de données jusqu'à 250 Kb/s. Il est multi-émetteur/multi-récepteur.
Conçu pour fonctionner dans des environnements rigoureux et exigeants, NMEA 2000 est basé sur le protocole CAN Bus (Controller Area Network) développé par Bosch et Intel pour l'automobile et l'automatisme. Il comprend une paire de fils différentiels, choisie pour son insensibilité aux parasites, et qui permet jusqu'à 200 mètres de longueur en milieux perturbés. Ce protocole emploie l'arbitrage de messages basé sur la priorité. Des champs d'identification et de données ont été modifiés et adaptés à la marine.
Le système est de type Plug and Play, les périphériques sont identifiés par le système dès leur branchement, comme pour les ports USB. L'installation en est donc grandement simplifiée.
NMEA OneNet® est la norme NMEA de troisième génération pour l'interfaçage et la mise en réseau des données maritimes. Il s'agit d'une nouvelle norme de réseau Ethernet IPv6 pour le secteur maritime.
Développé par les membres de la NMEA et basé sur le protocole Internet version 6 (IPv6) et le réseau local Ethernet IEEE 802.3, OneNet permet de relier les trois normes de données NMEA - OneNet, NMEA0183, NMEA2000 - combinées sur un seul réseau local (LAN).
OneNet a été conçu pour compléter et étendre les capacités de NMEA 2000, et non pour le remplacer, en ajoutant ses avantages à un réseau NMEA 2000 existant. Tous les protocoles d'application de OneNet, tels que les messages PGN, sont conçus pour utiliser une pile de protocoles réseau IPv6 standard. Cela permet à OneNet de coexister avec d'autres protocoles et services fonctionnant en parallèle sur le même réseau (y compris d'autres normes maritimes telles que IEC 61162-450). La norme spécifie également des mécanismes pour connecter les réseaux OneNet, les réseaux NMEA 2000 et d'autres réseaux à l'aide de passerelles dédiées. Comme pour NMEA 2000, tous les produits OneNet devront être certifiés par le fabricant et vérifiés par NMEA.
Avec une gamme de vitesses de transfert allant de 10 mégabits par seconde à 10 gigabits par seconde directement vers les appareils OneNet, Ethernet est environ 400 à 40 000 fois plus rapide que NMEA 2000. Grâce à cette plus grande largeur de bande, OneNet peut répondre aux exigences élevées des flux de données radar, vidéo et sonar. Avec un nombre beaucoup plus important de dispositifs potentiels (adresses), OneNet permet de créer des réseaux plus vastes et plus complexes qu'avec la limite de 252 adresses de NMEA 2000.
Administration américaine chargée des océans, de la météorologie et de la climatologie.
La NOAA comprend de nombreux départements, dont le service cartographique dépendant de l'Office of Coast Survey, le National Ocean Service en charge de l'océanographie et de la navigation, et le National Weather Service. Equivalent du SHOM et de Météo France réunis.
Balise radio de détresse similaire aux EPIRB mais de petite taille pour être portée sur soi. Contrairement aux EPIRB elle s'active uniquement par déclenchement manuel et son autonomie en émission n'est que de 24 heures au minimum.
Comme une EPIRB elle peut être codée avec un numéro MMSI et couplée à un émetteur GPS. Elle doit respecter les normes CE et être approuvée Sarsat-Cospas.
Le positionnement, la navigation et la synchronisation (PNT) font référence aux technologies, systèmes et processus utilisés pour déterminer "comment", "où" et "quand". Il s'agit notamment des systèmes mondiaux de navigation par satellite (GNSS), des constellations de satellites qui envoient des signaux à des récepteurs au sol.
- Positioning : capacité à déterminer avec précision l'emplacement et l'orientation d'une personne, principalement en deux dimensions, et en trois dimensions si nécessaire.
- Navigation : capacité à déterminer la position actuelle et la position souhaitée (relative ou absolue) et à appliquer des corrections au cap, à l'orientation et à la vitesse pour atteindre la position souhaitée - depuis n'importe quel endroit du monde, du sous-sol à la surface et de la surface à l'espace.
- Timing : la capacité d'acquérir et de maintenir une heure exacte et précise à partir d'une norme (telle que l'UTC), n'importe où dans le monde et dans le cadre de paramètres d'actualité définis par l'utilisateur. On utilise principalement les horloges atomiques embarquées dans les satellites des constellations GNSS.
En cartographie électronique maritime anglo-américaine, un POI est un point d'intérêt ou un lieu remarquable ou particulièrement intéressant. Cela concerne aussi bien des informations sur des services portuaires disponibles, des restaurants ou d'autres commerces utiles aux navigateurs, que des lieux touristiques incontournables.
Les POIs ont un caractère plus général que les Navaids qui concernent uniquement la sécurité de la navigation.
Détection et estimation de la distance par ondes radio, ou plus simplement radiorepérage. RADAR est un système qui utilise les ondes radio à hautes-fréquences (1 à 4 GHz pour les appareils maritimes) pour détecter et déterminer la distance et/ou la vitesse d'objets tels que les avions, bateaux, ou encore la pluie.
Un émetteur envoie des ondes radio, qui sont réfléchies par la cible et détectées par un récepteur, souvent situé au même endroit que l'émetteur. La position est mesurée par le temps de retour du signal et la vitesse est mesurée à partir du changement de fréquence du signal par effet Doppler. Le système produit une image sur un écran ou se dessinent les éléments réfléchissants environnants : traits de côte, navires, bouées, etc. Voir ARPA.
Centres régionaux de coordination des ENC chargés de leur diffusion et de leur mise à jour. Les RENC alimentent une base de donnée mondiale à partir des ENC produites par les différents pays après contrôle de leur conformité aux normes.
Il existe actuellement deux RENC : PRIMAR-Stavanger en Norvège et IC-ENC au Royaume-Uni, disposant chacun de réseaux de distributeurs pour commercialiser les ENC. Le distributeur le plus connu en Europe est la société Chartworld.
Plusieurs standards et réglementations concernant l'ECDIS ont été développés. Parmi eux les normes S-52 et S-57 sont les plus importants, car ils fournissent une description compréhensible des fonctionnalités et des capacités d'un ECDIS, ainsi que des cartes ENC qu'il utilise.
- S-57 IHO Special Publication No. 57 : Le Standard de Transfert pour les Données Hydrographiques Numériques contient la définition du format d'échange. Les classes d'objet ainsi que leurs attributs conçus pour décrire la réalité et la traduire dans une base de données digitale sont définis dans l'Appendice A.
- S-52 IHO Special Publication No. 52 : La Spécification pour l'Aspect et l'Affichage du Contenu des Cartes décrit le style de présentation obligatoire des informations à afficher suivant la catégorie de carte à l'écran, les spécifications des couleurs et des symboles, et les exigences de présentation pour un ECDIS.
- S-63 IHO Special Publication No 63 : C'est le format S-57 encrypté.décrit le standard recommandé pour la protection des informations ENC. Il définit les principes de sécurité et les méthodes à mettre en oeuvre pour s'assurer que le schéma de protection est correctement respecté.
Le standard S-63 est basé sur le schéma de protection développé et mis en oeuvre par Primar et Primar-Stavanger dans leur offre de services.
- S-100 - IHO Universal Hydrographic Data Model: La norme S-100 est entrée en vigueur le 1er janvier 2010. Elle étend le champ d'application de la norme S-57 pour le transfert des données hydrographiques. Contrairement à la norme S-57, la norme S-100 est intrinsèquement plus flexible et contient des dispositions relatives à l'utilisation d'images et de données quadrillées, de métadonnées améliorées et de formats d'encodage multiples. Il permet également un régime de maintenance plus souple et plus dynamique.
- S-101 - IHO Specifications for chart content and ECDIS display modes: S-101 est la nouvelle spécification de production pour les cartes électroniques de navigation, actuellement en cours de développement par l'OHI. L'un des principaux avantages de la norme S-101 sera sa capacité à introduire des fonctionnalités supplémentaires non disponibles dans les cartes ENC S-57, telles que des fonctions et des catalogues de stéréotypes interchangeables et dynamiques, des modèles géométriques enrichis et des types d'informations et d'attributs complexes. La norme S-101 devrait à terme remplacer la norme S-57 pour la conception des ENC.
La norme S-100 est basée sur la série de normes ISO 19100 pour l'information géographique, ce qui signifie que les données basées sur la norme S-100 sont compatibles avec les données basées sur les normes ISO appropriées. La norme S-100 servira de cadre au développement de la prochaine génération de CEN, ainsi que d'autres produits numériques demandés par les communautés hydrographique, maritime et SIG. Un document complet est disponible en français au format PDF.
Depuis le 1er janvier 2010, le Système Mondial de Détresse et de Sécurité Maritime (SMDSM) impose d'embarquer sur les navires un ou plusieurs dispositifs de localisation pour la recherche et le sauvetage. Outre les EPIRB, ces dispositifs de repérage peuvent être :
- une balise AIS-SART (AIS Search and Rescue Transmitter).
- une balise RADAR-SART (Search and Rescue Radar Transponder).
L’AIS-SART est un dispositif radio autonome pouvant être utilisé pour localiser un navire en détresse, un canot de sauvetage, un homme à la mer (MOB), en envoyant des informations de position en temps réel reposant sur un système d’identification automatique (AIS) standard classe A, ou classe B+ pour les balises personnelles AIS MOB. La position et la synchronisation de l’heure de l’AIS-SART sont obtenues par un récepteur GPS intégré.
Les balises AIS MOB sont à déclenchement manuel, ou parfois semi-automatique avec le gonflement du gilet de sauvetage. Elles ont une autonomie minimum de 24 heures en émission et une portée de 4 à 5 milles nautiques. Équipées d'un récepteur GPS, elles peuvent être :
- une balise AIS : émetteur AIS uniquement.
- une balise AIS-ASN : émetteur AIS + émetteur ASN canal 70.
- une balise AIS-ASN classe M : émetteur AIS + émetteur-récepteur ASN canal 70.
Une balise MOB Classe M répond à une norme de l'IMO. Elle est équipée d'un récepteur GPS, d'un émetteur AIS et d'un émetteur-récepteur VHF avec ASN (Appel Sélectif Numérique) sur le canal 70. Le numéro MMSI du navire doit être programmé pour permettre l'acquittement de l'alerte déclenchée. Elle est aussi pourvue d'une signalisation par flash LED. Son autonomie est de 12 heures minimum.
Système d'Augmentation [de la précision] Basé sur les Satellites. Mis en service opérationnel par les USA en 2003 (WAAS), ces systèmes ont été mis en place progressivement par l'Europe(EGNOS), le Japon (MSAS) et l'Inde (GAGAN). La Chine (SNAS) est en cours de déploiement.
Les SBAS corrigent les signaux du système de positionnement GPS et diffusent les données de correction pour ce système aux récepteurs GPS. Les programmes opérationnels pour le GPS sont :
- WAAS - Wide Area Augmentation System : Développé aux USA avec 3 satellites et 25 stations terrestres, pour une précision de l'ordre de 3 mètres, verticale et horizontale.
- EGNOS - European Geostationary Navigation Overlay System : Système européen de complément à la navigation géostationnaire, développé par la EUSPA en Europe, avec 3 satellites et 40 stations terrestres, pour une précision de l'ordre de 2 mètres, verticale et horizontale. EGNOS est partie intégrante du système Européen GALILEO.
- MSAS - Multi-Functional Satellite Augmentation System : Développé au Japon avec 2 satellites.
- GAGAN - GPS Aided Geo Augmented Navigation : En cours de déploiement par l'Inde avec trois satellites et 15 stations terrestres, opérationnel depuis 2015.
- SDCM - System for Differential Corrections and Monitoring : développé par le Fédération de Russie comme un composant de GLONASS avec trois satellites et 19 stations terrestres en Russie et 5 stations à l'étranger.
Le message émis par les SBAS est compatible avec la structure du signal GPS. Il peut donc être lu par tous les récepteurs GPS standard sans équipement de réception complémentaire. Dans la pratique, les récepteurs récents possèdent un canal dédié à la réception des signaux SBAS.
SENC signifie carte électronique de navigation fonctionnelle. Un ECDIS ne traite pas directement le contenu d'une ENC aux fins d'affichage. Il convertit chaque ENC du format ENC S-57 en un format interne appelé SENC. Il est optimisé pour les routines de création d'images cartographiques. Ces routines ne sont pas normalisées, elles font partie du savoir-faire logiciel des fabricants d'ECDIS.
Le format SENC diffère entre les ECDIS des différents fabricants. Contrairement au format ENC uniforme commun, le format SENC est la propriété de chaque fabricant d'ECDIS.
Service français de conception et d'édition des cartes et de la documentation maritimes, dépendant de la Marine Nationale. Le SHOM participe également à la réalisation des ENC pour la zone qui le concerne.
Système d'information capable d'organiser et de présenter des données alphanumériques spatialement référencées, ainsi que de produire des plans et des cartes. Ses usages couvrent les activités de traitement et diffusion de l'information géographique.
La représentation est généralement en deux dimensions, mais un rendu 3D ou une animation présentant des variations temporelles sur un territoire sont possibles.
SOLAS est une convention internationale pour la sécurité des navires définie par l'IMO. Ce réglement est adopté par la majeure partie de la flotte de commerce mondiale. Il existe en français sous forme d'un ouvrage pouvant être commandé depuis la section "IMO Documents" sur le site web de l'IMO.
Service Hydrographique dépendant du Ministère de la Défense du Royaume Uni, installé dans les locaux de l'Amirauté Britannique. L'amiral Francis Beaufort, auquel on doit la fameuse échelle de vents, en a pris la direction en 1829. Il a été un acteur majeur de son développement.
L'UKHO élabore et fournit, en plus des cartes papiers et des ouvrages nautiques, des cartes marines électroniques à travers ses deux services ARCS et AVCS.
Le système VDES combine la réception des données AIS par connexion VHF et par connexion satellite. La connectivité satellite intégrée lui permet de ce fait une portée illimitée.
Le VDES fonctionne également sur un ensemble de fréquences supplémentaires et les utilise plus efficacement, ce qui lui permet de disposer de 32 fois plus de largeur de bande pour les communications sécurisées. Il dispose de fonctionnalités complémentaires à l'AIS. Les navires en rapprochement échangent automatiquement des données sur leurs routes futures, et pas seulement sur leurs positions actuelles. Cela permet d'améliorer la connaissance de la situation et de réduire l'ambiguïté dans les situations de trafic dense.
Le VDES améliore considérablement les performances de l'AIS, avec une capacité et une largeur de bande nettement supérieures, ainsi qu'une intégrité et une cybersécurité améliorées.
Le service de trafic des navires est constitué d'un ensemble de systèmes de contrôle maritime, utilisés par des autorités portuaires, similaire au contrôle du trafic aérien en aéronautique.
Un système VTS classique coordonne différents moyens, tels que le RADAR, les circuits de télévision fermés (CCTV), la radiotéléphonie VHF et la réception AIS pour suivre la trace du mouvement des navires et apporter une sécurité à la navigation dans une zone géographique limitée, comme les chenaux d'accès et les ports.
Base de données de cartes électroniques de navigation mondiale développée par l'IHO, servant de modèle pour le réseau de distribution des services ENC aux navires équipés d'ECDIS.
Un réseau commun de données ENC, basé sur les standards de l'IHO, conçu spécifiquement pour faire se rencontrer les besoins du trafic international maritime utilisant les ECDIS, et qui se conforme aux standards de performance de l'IMO.
En français OMM, Organisation Météorologique Mondiale, la WMO est l'agence spécialisée des Nations Unies qui a pour mission de se consacrer à la coopération et à la coordination internationales concernant l'état et le comportement de l'atmosphère terrestre, son interaction avec les terres et les océans, le temps et le climat qu'elle produit et la répartition des ressources en eau qui en résulte. L'OMM soutient les services météorologiques et hydrologiques nationaux dans les domaines de la réduction des risques de catastrophes, de l'atténuation du changement climatique et de l'adaptation à celui-ci, ainsi que du développement durable.
L'OMM facilite la maintenance et l'expansion des réseaux d'observation géophysique, en particulier météorologique, climatologique et hydrologique, ainsi que l'échange gratuit et sans restriction des données, informations, produits et services correspondants en temps réel ou quasi réel.